Les Pionniers du Spiritisme


La Vie et l'Oeuvre d'Allan Kardec, le Fondateur du Spiritisme

Sources : « Revue Spirite », mai 1869, article rédigé par Camille Flammarion.

 

FONDE PAR ALLAN KARDEC

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REVUE SPIRITE JOURNAL D'ETUDES PSYCHOLOGIQUES
CONTENANT
Le récit des manifestations matérielles ou intelligentes des Esprits, apparitions, évocations, etc., ainsi que toutes les nouvelles relatives au Spiritisme. - L'enseignement des Esprits sur les choses du monde visible et du monde invisible ; sur les sciences, la morale, l'immortalité de l'âme, la nature de l'homme et son avenir. - L'histoire du Spiritisme dans l'antiquité ; ses rapports avec le magnétisme et le somnambulisme ; l'explication des légendes et croyances populaires, de la mythologie de tous les peuples, etc.
Tout effet a une cause.

Tout effet intelligent a une cause intelligente.
La puissance de la cause intelligente est en raison de la grandeur de l'effet.

1869

 

 

Allan Kardec

Né à Lyon, le 3 octobre 1804, d'une ancienne famille qui s'est distinguée dans la magistrature et le barreau, Allan Kardec (Léon-Hippolyte-Denizart Rivail) n'a point suivi cette carrière. Dès sa première jeunesse, il se sentait attiré vers l'étude des sciences et de la philosophie.

Élevé à l'École de Pestalozzi, à Yverdun (Suisse), il devint un des disciples les plus éminents de ce célèbre professeur, et l'un des propagateurs zélés de son système d'éducation, qui a exercé une grande influence sur la réforme des études en Allemagne et en France.

Doué d'une intelligence remarquable et attiré vers l'enseignement par son caractère et ses aptitudes spéciales, dès l'âge de quatorze ans, il apprenait ce qu'il savait à ceux de ses condisciples qui avaient moins acquis que lui. C'est à cette école que se sont développées les idées qui devaient plus tard, le placer dans la classe des hommes de progrès et des libres-penseurs.

Né dans la religion catholique, mais élevé dans un pays protestant, les actes d'intolérance qu'il eut à subir à ce sujet lui firent, de bonne heure, concevoir l'idée d'une réforme religieuse, à laquelle il travailla dans le silence pendant de longues années, avec la pensée d'arriver à l'unification des croyances ; mais il lui manquait l'élément indispensable à la solution de ce grand problème. Le Spiritisme vint plus tard le lui fournir et imprimer une direction spéciale à ses travaux.

 

 

Ses études terminées, il vint en France. Possédant à fond la langue allemande, il traduisit pour l'Allemagne différents ouvrages d'éducation et de morale, et, ce qui est caractéristique, les œuvres de Fénelon, qui l'avaient particulièrement séduit.

Il était membre de plusieurs sociétés savantes, entre autres de l'Académie royale d'Arras, qui, dans son concours de 1831, le couronna pour un mémoire remarquable sur cette question : « Quel est le système d'études le plus en harmonie avec les besoins de l'époque ? »

De 1835 à 1840, il fonda, dans son domicile, rue de Sèvres, des cours gratuits, où il enseignait la chimie, la physique, l'anatomie comparée, l'astronomie, etc. ; entreprise digne d'éloges en tous temps, mais surtout à une époque où un bien petit nombre d'intelligences se hasardaient à entrer dans cette voie.

Constamment préoccupé de rendre attrayants et intéressants les systèmes d'éducation, il inventa, dans le même temps, une méthode ingénieuse pour apprendre à compter, et un tableau mnémonique de l'histoire de France, ayant pour objet de fixer dans la mémoire les dates des événements remarquables et des grandes découvertes qui illustrèrent chaque règne.
Parmi ses nombreux ouvrages d'éducation, nous citerons les suivants :

·         Plan proposé pour l'amélioration de l'instruction publique (1828)  

·         Cours pratique et théorique d'arithmétique, d'après la méthode de Pestalozzi, à l'usage des instituteurs et des mères de famille (1829)

·         Grammaire française classique (1831) ;

·         Manuel des examens pour les brevets de capacité ; Solutions raisonnées des questions et problèmes d'arithmétique et de géométrie (1846)

·         Catéchisme grammatical de la langue française (1848)

·         Programme des cours usuels de chimie, physique, astronomie, physiologie qu'il professait au LYCÉE POLYMATIQUE

·         Dictées normales des examens de l'Hôtel de Ville et de la Sorbonne, accompagnées de Dictées spéciales sur les difficultés orthographiques (1849)

Avant que le Spiritisme ne vînt populariser le pseudonyme Allan Kardec, il avait, comme on le voit, su s'illustrer par des travaux d'une nature toute différente, mais ayant pour objet d'éclairer les masses et de les attacher davantage à leur famille et à leur pays.

« Vers 1850, dès qu'il fut question des manifestations des Esprits,  Allan Kardec se livra à des observations persévérantes sur ce phénomène et s'attacha principalement à en déduire les conséquences philosophiques. Il y entrevit tout d'abord le principe de nouvelles lois naturelles : celles qui régissent les rapports du monde visible et du monde invisible ; il reconnut dans l'action de ce dernier, une des forces de la nature, dont la connaissance devait jeter la lumière sur une foule de problèmes, réputés insolubles, et il en comprit la portée au point de vue religieux.

Ses principaux ouvrages sur cette matière sont :

·         Le livre des Esprits, pour la partie philosophique, et dont la première édition a paru le 18 avril 1857

·         Le livre des médiums, pour la partie expérimentale et scientifique (janvier 1861)

·         L'Évangile selon le Spiritisme, pour la partie morale (avril 1864)

·         Le Ciel et l'enfer, ou la justice de Dieu selon le Spiritisme (août 1865)

·         La Genèse, les miracles et les prédictions (janvier 1868)

·       la Revue Spirite, journal d'études psychologiques recueil mensuel commencé le 1er janvier 1858.

 

Il a fondé à Paris, le 1er avril 1858, la première Société spirite régulièrement constituée sous le nom de Société Parisienne des Études Spirites, dont le but exclusif est l'étude de tout ce qui peut contribuer au progrès de cette nouvelle science.

 

Allan Kardec se défend à juste titre d'avoir rien écrit sous l'influence d'idées préconçues ou systématiques ; homme d'un caractère froid et calme, il a observé les faits, et de ses observations il a déduit les lois qui les régissent ; le premier il en a donné la théorie et en a formé un corps méthodique et régulier.

En démontrant que les faits faussement qualifiés de surnaturels sont soumis à des lois, il les fait entrer dans l'ordre des phénomènes de la nature, et détruit ainsi le dernier refuge du merveilleux et l'un des éléments de la superstition.

Pendant les premières années où il fut question de phénomènes spirites, ces manifestations furent plutôt un objet de curiosité qu'un sujet de méditations sérieuses ; le Livre des Esprits fit envisager la chose sous un tout autre aspect ; alors on délaissa les tables tournantes, qui n'avaient été qu'un prélude, et l'on se rallia à un corps de doctrine qui embrassait toutes les questions intéressant l'humanité.

De l'apparition du Livre des Esprits date la véritable fondation du Spiritisme, qui, jusqu'alors, n'avait possédé que des éléments épars sans coordination, et dont la portée n'avait pu être comprise de tout le monde ; de ce moment aussi, la doctrine fixa l'attention des hommes sérieux et prit un développement rapide. En peu d'années ces idées trouvèrent de nombreux adhérents dans tous les rangs de la société et dans tous les pays. Ce succès, sans précédent, tient sans doute aux sympathies que ces idées ont rencontrées, mais il est dû aussi en grande partie, à la clarté, qui est un des caractères distinctifs des écrits d'Allan Kardec.

 

En s'abstenant des formules abstraites de la métaphysique, l'auteur a su se faire lire sans fatigue, condition essentielle pour la vulgarisation d'une idée. Sur tous les points de controverse, son argumentation, d'une logique serrée, offre peu de prise à la réfutation et prédispose à la conviction. Les preuves matérielles que donne le Spiritisme de l'existence de l'âme et de la vie future tendent à la destruction des idées matérialistes et panthéistes. Un des principes les plus féconds de cette doctrine, et qui découle du précédent, est celui de la pluralité des existences, déjà entrevu par une foule de philosophes anciens et modernes, et dans ces derniers temps par Jean Reynaud, Charles Fourier, Eugène Sue et autres ; mais il était resté à l'état d'hypothèse et de système, tandis que le Spiritisme en démontre la réalité et prouve que c'est un des attributs essentiel de l'humanité. De ce principe découle la solution de toutes les anomalies apparentes de la vie humaine, de toutes les inégalités intellectuelles, morales et sociales ; l'homme sait ainsi d'où il vient, où il va, pour quelle fin il est sur la terre et pourquoi il y souffre.

Les idées innées s'expliquent par les connaissances acquises dans les vies antérieures ; la marche des peuples et de l'humanité, par les hommes des temps passés qui revivent après avoir progressé ; les sympathies et les antipathies, par la nature des rapports antérieurs ; ces rapports, qui relient la grande famille humaine de toutes les époques, donnent pour base les lois mêmes de la nature, et non plus une théorie, aux grands principes de fraternité, d'égalité, de liberté et de solidarité universelle.

 

Au lieu du principe : Hors l'Église point de salut, qui entretient la division et l'animosité entre les différentes sectes, et qui a fait verser tant de sang, le Spiritisme a pour maxime Hors la charité point de salut, c'est-à-dire l'égalité parmi les hommes devant Dieu, la tolérance, la liberté de conscience et la bienveillance mutuelle.

 

Au lieu de la foi aveugle qui annihile la liberté de penser, il dit : Il n'y a de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison face à face à tous les âges de l'humanité. A la foi il faut une base, et cette base, c'est l'intelligence parfaite de ce qu'on doit croire : pour croire, il ne suffit pas de voir, il faut surtout comprendre. La foi aveugle n'est plus de ce siècle ; or, c'est précisément le dogme de la foi aveugle qui fait aujourd'hui le plus grand nombre d'incrédules, parce qu'elle veut s'imposer et qu'elle exige l'abdication d'une des plus précieuses facultés de l'homme : le raisonnement et le libre arbitre. » (Évangile selon le Spiritisme).

Travailleur infatigable, toujours le premier et le dernier à l'œuvre, Allan Kardec a succombé, le 31 mars 1869, au milieu des préparatifs d'un changement de local, nécessité par l'extension considérable de ses multiples occupations.

De nombreux ouvrages qu'il était sur le point de terminer, ou qui attendaient le temps opportun pour paraître, viendront un jour prouver davantage encore l'étendue et la puissance de ses conceptions.

Il est mort comme il a vécu, en travaillant. Depuis de longues années, il souffrait d'une maladie de cœur qui ne pouvait être combattue que par le repos intellectuel et une certaine activité matérielle ; mais, tout entier à son œuvre, il se refusait à tout ce qui pouvait absorber un de ses instants, aux dépens de ses occupations de prédilection. Chez lui, comme chez toutes les âmes fortement trempées, la lame a usé le fourreau.
Son corps s'alourdissait et lui refusait ses services, mais son esprit, plus vif, plus énergique, plus fécond, étendait toujours davantage le cercle de son activité.
Dans cette lutte inégale, la matière ne pouvait éternellement résister.
Un jour elle fut vaincue ; l'anévrisme se rompit, et Allan Kardec tomba foudroyé. Un homme manquait à la terre ; mais un grand nom prenait place parmi les illustrations de ce siècle, un grand Esprit allait se retremper dans l'infini, où tous ceux qu'il avait consolés et éclairés, attendaient impatiemment sa venue !

 

 

Naître, Mourir, renaître encore, progresser sans cesse,

telle est la Loi


04/05/2011
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La Vie et l'Oeuvre de Gabriel Delanne

Sources :

Centre Spirite Lyonnais
Allan Kardec


GABRIEL DELANNE ET LE SPIRITISME

 

 

Gabriel Delanne fut le disciple le plus proche, après Léon Denis, du Maître Allan Kardec, mais disciple, hélas quelque fois trop oublié, qui mérite particulièrement que nous rappelions sa vie et son œuvre. Au mois de mars de cette année 2006, il naquit voici 149 ans.
Allan Kardec avait une cinquantaine d'années lorsqu'il commença à s'intéresser aux manifestations produites par les célèbres tables tournantes surannées. Léon Denis était adolescent quand, pour la première fois, il entendit parler du spiritisme. On se souvient de sa première rencontre à Tours, avec l'auteur du Livre des Esprits, la façon dont il devait, grâce à ses économies d'ouvrier, si péniblement amassées, se procurer ce livre que sa mère lisait en même temps que lui, mais en cachette !

 

DU DOUTE A LA CONNAISSANCE

François, Marie, Gabriel Delanne naquit à Paris (21, rue du Caire) le 23 mars 1857. Son père, Alexandre Delanne, et sa mère, Marie, Alexandrine Didelot, tenaient un magasin d'articles d'hygiène. Voyageant pour ses affaires, Alexandre Delanne entendit à Caen parler, pour la première fois, de spiritisme. Il accueillit, avec scepticisme les affirmations qui lui étaient faites touchant l'âme humaine, sa survie, sa manifestation après la mort et son évolution à travers les vies successives. Cependant, de retour à Paris, il confia à sa femme ses préoccupations sur ces graves problèmes que ses conversations de Caen rendaient plus aigus. Intuitivement pénétrée des données du nouveau spiritualisme, Madame Alexandre Delanne engagea vivement son mari à acquérir le Livre des Esprits et les Livre des Médiums. Ce fut aussitôt la lecture à deux de ces ouvrages si riches d'enseignement. Que d'échos de leurs propres sentiments de leurs aspirations ils devaient découvrir en leurs pages ! Si bien qu'ils n'eurent bientôt qu'un désir : celui de rencontrer Allan Kardec. Ils allèrent à lui au 59 passage Sainte Anne. Ils furent accueillis par le Maître avec cette simplicité si attachante qui, chez les êtres de valeur, est le signe de leurs qualités de cœur et d'intelligence.
Etudiants persévérants, attentifs en outre aux enseignements qui leur étaient prodigués, ils furent bientôt convaincus de l'évidence du « fait spirite » et de l'importance de la philosophie qui en découle, d'autant plus qu'aux leçons reçues devait s'ajouter le témoignage que permet la médiumnité vraie, sérieusement, sincèrement pratiquée.

La mère de Gabriel Delanne devint, très rapidement, un excellent médium psychographe au sein du petit groupe familial que son mari et elle avaient créé sur les instances d'Allan Kardec, en leur domicile –rue Saint- Denis- dans la maisons des Bains Saint Sauveur. Ce fut dans ce groupe qu'un certain jour furent reçus, introduit par un ami des époux Delanne, Monsieur Ledoyen, ancien libraire au Palais Royal, deux personnes inconnues d'eux qui devaient, en cours de séance, recevoir une communication en idiome piémontais.
Tel était le milieu dans lequel naquit Gabriel Delanne. Ses parents l'élevèrent, par conséquent, suivant l'enseignement moral du spiritisme nous disent ses biographes, mon ami Paul Bodier et Henri Reynault dans la brochure, maintenant épuisée, qu'ils consacrèrent en 1937 : un grand disciple d'Allan Kardec, Gabriel Delanne, sa vie, son apostolat, son œuvre.

 

L'ENFANCE PRES DU MAITRE

 

Donc, dès son enfance Gabriel Delanne fut familiarisé avec le vocabulaire spirite et il assista de bonne heure à de nombreuses séances, souvent d'une rare qualité. Madame Berthe Ducel, Présidente du foyer spirite de Béziers, que j'ai bien connue, ayant à ses côtés, dans ma jeunesse, apporté ma part à l'effort de ce cercle, patronné par Jean Meyer, se plaisait à rappeler qu'Alexandre Delanne lui conta, à l'un de ses passages dans la grande ville languedocienne, que son gamin, alors âgé de 7 ans, avait été un jour interrogé sur la religion de ses parents. Avec une charmante naïveté Gabriel avait répondu : « Papa ? Il est spirite et maman aussi. Elle est même très bon médium. J'espère bien pouvoir, comme elle, faire un jour honneur à ma foi ! ». Ce trait nous permet de penser, comme Gabriel Delanne m'en fit un jour confidence, qu'il devint de bonne heure le propagandiste des convictions spiritualistes de ses parents auprès de ses petits camarades, dont certains devaient, plus tard, partager ses opinions. Allan Kardec voyait souvent la famille Delanne pour laquelle il éprouvait une vive amitié. Gabriel Delanne avait 12 ans lorsqu'en  1869, le Maître usé par le travail, les soucis, les incompréhensions, succomba, ayant bien rempli sa tâche. Gabriel Delanne aimait à évoquer cet homme au bienveillant regard qui le guidait dans son travail de petit écolier et l'instruisait, en outre, de tant de choses !
Nous ne saurions oublier, en effet, qu'avant de devenir le fondateur de la doctrine spirite, Allan Kardec fut un pédagogue éminent, élève du Maître zurichois Pestalozzi que, sous son nom de famille : Hypolite, Léon Denizard Rivail, il écrivit entre autres ouvrages « une grammaire française classique et un Cours pratique et théorique d'Arithmétique »

Si je me souviens toujours des encouragements affectueux que Gabriel Delanne me prodigua tant de fois au cours des entretiens que j'eus avec lui dans son appartement de la villa Montmorency où Jean Meyer avait voulu abriter sa vieillesse, Gabriel Delanne entretint filialement le souvenir du Maître spirite qu'il célébra en toutes occasions dans son œuvre écrite et parlée.

 

LES DEBUTS DE LA VIE ET DANS L'ACTION 

Gabriel Delanne faisait preuve d'une grande modestie, si bien qu'il fut d'une extrême discrétion à l'égard de lui-même. Tout ce qui, dans sa vie, n'était point lié avec la question spirite lui semblait négligeable. Il était tout aussi discret à l'égard de sa propre souffrance. Devant elle, il fit preuve, j'en fus tant de fois le témoin, affligé d'un véritable stoïcisme ! Infirme, cloué dans son fauteuil de douleur, aveugle, enfermé dans le silence de la cécité, il puisait dans la méditation, confiant dans le secours de l'invisible, le soutien qui lui permit de ne pas considérer l'existence terrestre comme un martyre. Nos lecteurs se souviennent que Léon Denis, Jean Meyer et le bon médium-peintre-mineur Augustin Lesage connurent la même épreuve. Ils furent aussi dignes devant la douleur. Mais, revenons à la jeunesse de Gabriel Delanne. Il fut élève au Collège de Cluny (Saône et Loire) puis, avec son frère Ernest, au collège de Gray (Haute Saône), ville où habitait une de leurs tantes, belle sœur d'Alexandre Delanne. Après de brillants débuts, Gabriel Delanne fut reçu à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures où il entra le 3 novembre 1876 ; la situation matérielle de ses parents ne devait pas lui permettre de poursuivre jusqu'à leur terme ses études dans cette institution. Il devait entrer à la Compagnie d'Air Comprimé et d'Electricité POPP, où il resta jusqu'en 1892. Il partagea, alors, son temps entre le travail et le service du spiritisme. C'est à cette époque qu'il lui fut dit par la voix : »ne crains rien, aie confiance ! Au point de vue matériel, tu ne seras jamais riche, mais tu ne manqueras de rien ». Cette affirmation se vérifia maintes fois au cours de son existence. Il faut reconnaître, en passant, que Jean Meyer fut, par sa bonté amicale, l'agent généreux de la providence lorsqu'il intervint pour assurer à Gabriel Delanne une vieillesse décente, préservée des soucis matériels. Il avait 23 ans, le 31 mars 1880, lorsque participant au Père Lachaise à la cérémonie commémorative annuelle d'Allan Kardec, Gabriel Delanne proclama son désir ardent de jeune militant, de se vouer à la diffusion du spiritisme scientifique. Il est désormais « engagé » et ne reculera jamais, aussi bien devant l'œuvre à réaliser.

 

 

 

L'ŒUVRE ECRITE ET PARLEE

 

Le 4 septembre 1882, il devint Secrétaire de la Fédération Spirite Franco-belge-Latine. En mars 1833, la revue bimensuelle : «Le Spiritisme » voyait le jour, grâce au soutien de Madame d'Espérance qui fut un prodigieux médium en même temps qu'une spirite agissante. Gabriel Delanne est bientôt l'âme du nouveau périodique. Avec son père, Alexandre Delanne, il fut un des fondateurs de l'Union spirite Française, première du nom, le 24 décembre 1882, sous la présidence du Docteur Josset et de l'appui, sans faille, de la bienheureuse Amélie Boudet, épouse dévouée d'Allan Kardec.

Le 23 janvier 1883 au cimetière Père Lachaise, Gabriel Delanne eut l'honneur de rendre le suprême hommage à Madame Allan Kardec, décédée le 21 janvier à l'âge de 88 ans, quatorze années après son époux.

De plus en plus à travers ses interventions, ses écrits, Gabriel Delanne insiste pour montrer que le spiritisme n'est pas opposé à la science et que sa propagation doit s'affirmer dans tous les milieux où la pensée libre est admise et respectée. En 1884, Gabriel Delanne est délégué par l'U.S.F. au Congrès national spirite belge à Bruxelles. En 1885, il fait paraître son premier livre « Le Spiritisme devant la Science » alors que quelques mois après, en septembre, Léon Denis éditait sa première et si précieuse brochure : « Le Pourquoi de la Vie ». Comme le remarquent, dans leur biographie, Gabriel Delanne, Paul Bodier et Henri Regnault : « Le début de l'action écrite de deux grands pionniers du spiritisme est donc à peu près parallèle ». Cette année 1885 est marquée particulièrement dans la vie de Gabriel Delanne par le développement de son action de conférencier en France et en Belgique, en même temps que par sa désignation comme Vice-président de l'U.S.F. Il n'avait que 30 ans ! En 1890, son frère Ernest Delanne se marie. Ami de Léon Denis, Ernest Delanne était profondément spirite alors que sa femme ne devait adhérer à notre philosophie qu'après la désincarnation de son mari en 1893.

En 1892, Gabriel Delanne quitte la Maison Popp et devient représentant d'une autre maison de commerce pour laquelle il voyagea beaucoup. Suivant l'exemple de son père, il profita de ses déplacements pour faire une propagande intense en faveur du spiritisme.
Malheureusement, nous l'avons vu Gabriel Delanne n'avait pas une très bonne santé. Déjà au mariage de son frère, il avait une prédisposition à l'ataxie. On le remarquait à sa démarche. De plus, enfant, il avait eu un abcès à l'œil gauche, ce qui, en étant une cause d'exemption du service militaire, faisait craindre l'affection qui devait atteindre sa vue progressivement. Son admirable mère, Madame Alexandra Delanne, quitta ce monde en 1894. Son père, tout aussi digne de respect, lui survécut sept années. Il mourut le 2 mars 1901 à l'âge de 71 ans. Les dépouilles mortelles de ces deux vaillants serviteurs du spiritisme, qui n'épargnèrent rien de leurs modestes ressources et de leurs forces pour la cause  spirite, reposent près des cendres de leurs fils, dans le tombeau de famille, presque voisin de celui d'Allan Kardec, au Père Lachaise.

En 1896, année où il fit paraître son deuxième ouvrage « Le Phénomène spirite », Gabriel Delanne fonda « La Revue scientifique et morale du spiritisme ». Le premier numéro parut en juillet. Elle fut, durant trente ans, l'un des drapeaux du  spiritisme. C'est dans ses pages qu'il inséra tout de lui-même ! D'un commun accord, Gabriel Delanne et Jean Meyer, que de forts liens d'amitié unissaient de longue date, avaient convenu qu'à la mort de son fondateur, cette publication cesserait de paraître pour être fusionnée avec la « Revue Spirite ». Il en fut ainsi.

« L'évolution animique », troisième livre de Gabriel Delanne, parut en mars 1897. Devant l'intérêt soulevé par ses précédents titres, Gabriel Delanne résolut de se consacrer désormais exclusivement su spiritisme.

 

LES DIVERS ASPECTS DE LA VIE MILITANTE

Au côté du magnétiseur, Hector Durville, qui venait de créer à Paris une université des Hautes Etudes, on dirait aujourd'hui « parapsychologique », Gabriel Delanne accepta la charge de la faculté des sciences spirites. Il y enseignait chaque semaine, le mardi, pour le plus grand profit de ceux qui le suivirent.
En juin 1898, eut lieu à Londres un important congrès international : Gabriel Delanne représentant à la fois la France et l'Italie spirites. Son rapport sur les vies successives eut le plus grand retentissement. Cette même année, marquait le cinquantenaire du spiritisme ; des conférences furent données à cette occasion à Paris par lui et par Léon Denis.

Janvier 1899, vit naître la Société Française d'Etudes des Phénomènes Psychiques à Paris avec le Docteur Moutin comme Président et Gabriel Delanne comme Vice-Président. Il en assura bientôt la présidence. Jusqu'à sa fin, il fût l'âme de cette très active société.

Monsieur Lemoine, savant et éminent mathématicien, lui succéda. Il demeura lui aussi, hautement animé de l'intérêt supérieur du Spiritisme. C'est la société française d'études des phénomènes psychiques qui prépara les voies à l'Union Spirite Française, deuxième du nom fondée par Jean Meyer avec le concours de Léon Denis et de Gabriel Delanne en 1919 ; elle devait devenir la fédération des spirites de France et de l'Union française.

Le quatrième ouvrage de Gabriel Delanne qui contient la démonstration expérimentale de l'immortalité : « L'âme est immortelle », parut en 1899, alors que, par ses conférence à Paris, en province et à l'étranger, il répandait l'enseignement spirite, basé sur les données de l'observation.

En septembre 1900, se tint à Paris le congrès spirite et spiritualiste international. Nommé Secrétaire Général de la section spirite, Gabriel Delanne était Délégué de la Société fraternelle de Lyon, de la Société d'études spirites magnétiques et spirite d'Alexandrie, du Cercle spirite de San Remo et de la Société Allan Kardec de Porto-Alègre au Brésil.
Malheureusement, la maladie le tint éloigné, en grande partie, des travaux du congrès, au point qu'aux regrets unanimes des congressistes, il ne put présenter et développer le rapport sur la réincarnation qu'il avait tenu à soumettre à ces assises mondiales.

En 1904, Gabriel Delanne fit la connaissance du médium musicien Aubert, que je devais rencontrer moi-même, bien plus tard et qui, puissamment doué, interprétait au piano, sous leur inspiration, les œuvres des maîtres disparus.

En 1905, Gabriel Delanne prend une part très active au Congrès spirite de Liège et poursuit ses conférences. Dans les premiers mois de l'année 1905, il adopte une fillette de quelque mois qu'il entoura d'une tendresse paternelle mettant ainsi en pratique ses convictions spirites. C'est encore en l'année 1905 que se situe son séjour à Alger où, en compagnie du Professeur Charles Richet, qui m'en entretint comme lui-même quelquefois, il prit part chez le Général et Madame Noël aux expériences avec le médium Marthe Béraud (Eva Carrère) que j'ai également connue près de Madame Bisson et du Docteur Gustave Geley. Que de controverses ces travaux devaient susciter et suscitent encore !

Il n'est  pas lieu, ici, de rouvrir le débat. J'ajouterai seulement qu'il y eut, avec Mathilde Béraud, des faits à caractère supranormal incontestables et que Gabriel Delanne fut un expérimentateur prudent et avisé. J'en dirai autant du Professeur Richet avec lequel, je le rappelle en passant, j'ai beaucoup travaillé comme assistant, lorsqu'il observa avec les docteurs Geley et Osty, les médiums célèbres ; Jean Guzik, Rudi Schneider et Ludwig Kahn notamment.

 

 

Bien sûr, dans ce domaine de l'observation, Gabriel Delanne rejoignait Léon Denis et Jean Meyer lorsqu'il déplorait la crédulité excessive de certains adeptes du spiritisme. Avec eux, il avait compris que cette crédulité était et est, hélas, un des terribles écueils qui entravaient et qui entravent la diffusion de la doctrine.

 

LE SOUTIEN DU TRAVAIL ET DE LA FOI DEVANT LA SOUFFRANCE

Les années s'ajoutant voyaient s'aggraver l'état de Gabriel Delanne. En 1906, la paralysie de ses membres inférieurs l'oblige à marcher avec deux cannes. Il n'abandonne pas pour cela sa tâche de conférencier en France et même à l'étranger, tâche à laquelle il se voua avec un admirable courage, sans  cesser d'écrire et de se documenter.

C'est ainsi que naquit en 1900 le tome I de son monumental ouvrage : « Les Apparitions matérialisées des Vivants et des Morts ». Le tome II parut en 1911. La guerre de 14-18 survint. « La Revue scientifique et morale du Spiritisme » interrompit sa publication qu'elle reprit, heureusement, une fois la paix revenue. A cette période, la santé de Gabriel Delanne devint plus préoccupante. Chaque mouvement était une  source de souffrances indicibles et il devenait aveugle. Cependant, il demeurait un exemple de résignation surhumaine, affligés que nous étions de cette épreuve sans recours.

En 1918, il fit avec sa famille un voyage dans les environs de Marseille. Ce fut son dernier déplacement hors de Paris. Il ne pouvait plus marcher et il fallut recourir à un fauteuil roulant pour le porter de la voiture au train. Malgré ses souffrances, malgré sa cécité, Gabriel Delanne, dont la mémoire restait intacte et remarquable, continuait de travailler dans la calme demeure de la villa Montmorency à Auteuil, où Jean Meyer, compréhensif et compatissant, lui avait, dès la fin de la guerre, accordé asile ainsi qu'à sa fille adoptive et à sa cousine : Madame Mathilde Peley. Celle-ci devait se désincarner le 12 octobre 1925. Elle le soigna plus de trente ans avec un total dévouement. Après avoir écrit en collaboration avec Monsieur Bourniquel l'ouvrage « Ecoutons les Morts », il seconda Jean Meyer en 1919 dans la fondation de l'Union Spirite Française, préfaça en 1922 le captivant ouvrage, malheureusement épuisé, de Paul Bodier « La Villa du Silence »,  poursuivit ses conférences si pleines d'enseignement, données seulement au siège de la Société Française d'Etudes des Phénomènes Psychiques et, en 1924, fit paraître, sur les instances de Jean Meyer, son dernier ouvrage d'une si grande valeur « Contribution à l'étude de la Réincarnation ».
Il pensait écrire, en collaboration avec Charles Andry-Bourgeois, Ingénieur des Mines et de l'Ecole Supérieure d'Electricité, une étude sur l'idéoplastie. Il n'en eut pas le temps. Sa désincarnation le ravit à sa fille, à ses amis, à ses travaux le 15 février 1926 à 7 heures du matin. C'est à Andry-Bourgeois que, la veille de cette dernière journée de vie terrestre, il confia : « Souvenez-vous, mon cher ami, que Delanne n'a pas peur de la mort ! ». Les obsèques eurent lieu le 18 février 1926.
Son corps fut incinéré sans que pourtant, sa fille adoptive, Mademoiselle Suzanne Delanne, ait reçu, à ce sujet, nous a-t-elle confié à l'époque, d'instructions précises de son père adoptif. Après l'incinération, les cendres furent placées dans une urne qui fut déposée dans le caveau de famille au Père Lachaise, proche, nous l'avons précisé, du dolmen d' Allan Kardec.

Chaque année, lors de la cérémonie commémorative de fin mars-début avril, les spirites, en honorant le codificateur du spiritisme, vont également se recueillir devant ce caveau, unissant dans la même gratitude le fils et ses parents : Gabriel Delanne, Madame et Monsieur Alexandre Delanne, trois vaillants pionniers du Spiritisme.

 

LE DERNIER HOMMAGE

 

Nos lecteurs se souviennent que Jean Meyer, précédent Directeur de « La Revue Spirite » a fondé, outre  la Maison des Spirites, l'Institut Métapsychique International de Paris. Cette fondation fut reconnue d'utilité publique en 1919 par le gouvernement français. Depuis de nombreux le savent parmi nous. L' Institut Métapsychique international a vendu l'immeuble de son siège -89 avenue Niel- pour s'installer dans un appartement forcément réduit. Où sont les travaux d'antan ?

Si Gabriel Delanne fut, dès sa création, Président de l'Union Spirite Française, il devait, à la fondation de l'Institut Métapsychique International, Membre de son Comité. Il le demeura également jusqu'à sa fin  terrestre. Dans l'hommage qu'il lui rendit en première page de la revue métapsychique de mars-avril 1926, Charles Andry-Bourgeois écrivit : « Delanne fut l'ingénieur probe au grand cœur qui orienta toute sa vie et son intelligence vers la démonstration scientifique de l'existence de l'âme et de sa survivance après la mort. L'œuvre de Delanne est considérable, non pas tant pour le nombre des volumes publiés que par la valeur des documents et arguments qu'elle contient ». Il ajouta son premier ouvrage « Le Spiritisme devant la Science » fut l'œuvre qui le signala tout d'abord à l'attention de tous ceux qui s'intéressent à la destinée de l'âme humaine, de la psyché antique.
Ce premier ouvrage apportait à la fin du 19ème siècle un faisceau de preuves, de faits capables de donner de la solidité à la croyance en l'existence de l'âme humaine et en son immortalité.
Le but de la vie de ce vaillant pionnier du spiritualisme a été de prouver que le Spiritisme est une science, ayant pour objet la démonstration expérimentale de l'âme et de sa survie au moyen de communications entre le psychisme des vivants et le psychisme des désincarnés.
« Il s'est attaché à montrer, par toute son œuvre, que le Spiritisme, si mal jugé par les ignorants et aussi mal compris par certains de ses adeptes, n'est pas basé que des faits illusoires et des pratiques ridicules, mais au contraire, sur des expériences faites à l'aide de personnes douées de pouvoirs exceptionnels et rigoureusement contrôlés dans leurs productions : Les Médiums ».

 

SUPREME ET FRATERNEL APPEL

Gabriel Delanne, retenu hélas loin de nous par son cruel état de santé, avait transmis un message aux congressistes venus, cette fois, de tous les points du monde. Il le fit en sa qualité non seulement de Président de l'Union Spirite Française et de la Société Française d'Etudes des Phénomènes psychiques, mais de Membre d'honneur de la Fédération Spirite Internationale (aujourd'hui Conseil Spirite International CSI) en outre des titres qui suscitaient le respect et la reconnaissance que lui valaient universellement son œuvre et sa vie militante.

Ecoutons-le : « Tous les hommes de bonne foi, demain, seront forcément amenés à la reconnaissance de l'individualité humaine du principe pensant de l'âme humaine et, par conséquent, de la survivance après la mort. Toutes les vaines arguties se prévalent par contre des témoignages certains émanant directement de ce monde de l'Au-delà où la vie est encore plus réelle que celle d'ici-bas.
Pour toutes nos recherches, ne craignons pas de demander au monde invisible tous les renseignements nécessaires.
N'oublions pas qu'une phalange de grands savants continue dans l'Au-delà à s'intéresser à nos travaux. Ils se joignent à nos esprits de Lumière qui ont pris la direction du grand mouvement de rénovation morale et intellectuelle si nécessaire à l'heure actuelle.
Sollicitons de toutes nos forces qu'ils nous inspirent.

Fraternel appel à la science des hommes et à la science des esprits, disions-nous dans cette même revue, à l'heure de sa libération terrestre. C'était là toute la vie de Gabriel Delanne, toute sa pensée savante et généreuse, synthétisée en quelques mots. »  –Hubert Forestier-

LES ŒUVRES DE GABRIEL DELANNE

 

L'Ame est immortelle :

L'auteur nous présente une illustration, avec sûreté, dans ce livre où les faits s'enchaînent avec une belle ordonnance, depuis l'étude de l'âme par le magnétisme et le dédoublement de l'être humain jusqu'aux  problèmes de la constitution de la matière et de l'action de la volonté sur le corps à distance et sur les fluides ; en passant par les expériences de Crookes, l'histoire de Katie King, les phénomènes de matérialisation, les moulages et les photographies des formes d'esprits désincarnés, pour amener irrésistiblement non pas à une croyance, mais à une certitude : l'âme est immortelle !

 

Le Spiritisme devant la science :

L'auteur examine l'idée directrice de Claude Bernard, étudie les faits qui établissent que la force est indépendante de la matière, puis se livre à une analyse complète du matérialisme positiviste et de ses arguments. Ensuite, abordant le magnétisme et son histoire, puis le sommeil naturel, le sommeil magnétique, l'hypnotisme, Gabriel Delanne apporte, avec les faits de l'expérimentation spirite, des preuves décisives de l'existence du périsprit et de l'immortalité de l'âme. Cet ouvrage fondamental du spiritisme scientifique, très riche en faits, se termine par une série d'importants chapitres sur le périsprit pendant la désincarnation, des médiums écrivains, intuitifs, voyants et auditifs, la médiumnité typologique, les apports, etc.

 

Recherches sur la médiumnité :

Etudes des travaux des savants. Différences fondamentales entre l'écriture automatique des hystériques et l'écriture mécanique des médiums. Preuves absolues : communications au-dessus de la portée intellectuelle du médium , ou en dehors de ses connaissances ; messages révélant des faits inconnus ; écriture en langues étrangères inconnues du médium ; autographes de personnes désincarnées obtenus par des médiums qui ne connaissaient pas les décédés.
Cet ouvrage est une étude scientifique sur l'écriture médiumnique.

 

La Réincarnation –(Documents pour servir à son étude)

Le grand vulgarisateur du spiritisme scientifique présente, avec de lumineux commentaires, les faits qui démontrent la réalité de l'évolution de l'esprit à travers les vies successives. Guidé par l'auteur, le lecteur constate tout d'abord que la croyance aux vies successives était fort en honneur chez tous les peuples de l'antiquité, puis s'initie aux théories de l'évolution depuis Lamarck et Darwin, étudie l'âme animale, la mémoire intégrale, les enfants prodiges et les souvenirs de vies antérieures.


 


04/05/2011
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